vendredi 1 janvier 2016


COUPERIN ET GLISSEMENTS


Des glissements sur des bois
Verts qui sont orange par les violons
Qui sautent légèrement

Extirpés des lourdeurs et s'enchainent
Dans une page ivoire
Sans faire appel à des fatigues
Par les clichés qui suppriment
Et dérange l'élégance

***


LES DIABLES


Les diables et les lunes
La pluie grise
Les diables pénètrent la vie
Des lames de glaces et de feu
Et des larmes

Les consistances stationnaires
Révulsent et creusent nos rides
Anciennes et calmes
Les diables irriguent d'un sang chaud
Violet et répudient les étoiles sommaires

D'un regard ils foudroient
L'apparence du monde
En fait le chaos irrémédiable
Le chaos sous la lune
Le chaos fait de braise ardente
Les diables hurlent dans le noir

***


HARMONIE


L'harmonie qui tient
Dans la non dialectique
L'accouplement instinctif et divin
Un deux qui
Revient dans tout et tout
Les résistances qui
Grippages sans connaitre
Mais le monde
Ou le non-monde
Se satisfait insatiable
Dans le deux qui
Se corrompt et correspond
Et se corrompt encore
Pour les nuits et les nuits

***


DES FILS DENUDES


Des fils dénudés
L'angoisse qui tord les
Poignets

Ces brèves incursions
Ces éclairs sans effet…

***


LA SOUDURE

Le temps est soudé
Pendant que je me
Désagrège éparse distant
Dans les cycles sans fins qui rebondissent
Par delà des fleurs de pavot
Cartonnées si tristement rouge

Le secret de la soudure
Forgé par l'esprit chimique
Absolu totalisant
Qui détruit et
S'offusque devant le chaos

A venir les myriades
De jonctions disgracieuses dans
Le calme et froid vase qui restera
Toujours compact et sourd à Tout