LE FLOU
DES LIMITES
La machine
s'enraye
La
conscience dérange l'ordonnancement
Les
limites lointaines et floues
Pourtant
je ressens quelque part
L'espace
d'un instant l'éternité
Ces nuits
De saturne
vers le soleil
Puis du
soleil vers la lune
L'esprit
rempli par delà moi-même
D'un
aliment ancien
Les
limites sont floues et factices
Les règles
se courbent mais ne se brisent
***
LE SANG
Il y a
beaucoup de sang
Je n'ai
pas eu la fièvre mais
Une
présence parfois luit
Quand mes
yeux s'ouvrent
Pourtant
il y a du sang
Et des
veines noires et bleues
Que
j'ouvre pour déverser le liquide
Noir et
rouge
Des tâches
brunes partout la poussière
Et
maintenant bois et deviens moi
Comme
j'étais déjà toi
***
BERLIN
Deux
boxers sur le fleuve
Les sex-shops
bardés les néons roses et bleus
Ivre et
dans la marche des
Nuits
noires sans les ultimes qui savent
L’auberge
les dessins obscènes
Blondes et
belles qui passent
Comme
Kevin K dans le fond
Berlin les
ours de résine
Quand mon
cuir fatigué
Je méandre
dans
Les rues
larges
R
D
A
D
A
***
COULEURS
Des
couleurs absentes
Qui
apparaissent
Incrustées
Façonnées
par le feu
Le vert,
le violet
S'invitent
et illuminent
Ce soleil
noir
Présent
dans nos cœurs
Qu'importe
les souffrances
L'existence
Des
couleurs apparaissent
Quand se
déchiffre se compose le réel
Qui éclate
De jaune
D'orange
D'ocre
***
LA CLE
Et les
atomes envahissent
Tournoyer
Et on
tombe
Laissant
aux
Enfers
Pré-adamiques
Des
vêtements gris
La clé
Je n'en ai
pas besoin
S'agencent
des mélodies
Sans
l'harmonie
La
sensation l'intuition
Je flotte
sur les courants
Par les
rivières
Et les
notes pénètrent les atomes
***
A DEUX PAS
Des
connexions
Tracent
une ligne
Sinueuse
dans le vide
Elle,
lisant mais
Les rouges
Sans source
ni concept
Connexions
Télépathiques
découvrent
Les idées
Les
fantasmes ailés
J’adhère à
l’esprit
Qui
Jaillit
dans
Un tumulte
de silence