jeudi 2 juin 2016



LE FLOU DES LIMITES


La machine s'enraye
La conscience dérange l'ordonnancement
Les limites lointaines et floues

Pourtant je ressens quelque part
L'espace d'un instant l'éternité

Ces nuits
De saturne vers le soleil
Puis du soleil vers la lune
L'esprit rempli par delà moi-même
D'un aliment ancien

Les limites sont floues et factices
Les règles se courbent mais ne se brisent


***


LE SANG


Il y a beaucoup de sang

Je n'ai pas eu la fièvre mais
Une présence parfois luit
Quand mes yeux s'ouvrent

Pourtant il y a du sang
Et des veines noires et bleues
Que j'ouvre pour déverser le liquide
Noir et rouge

Des tâches brunes partout la poussière

Et maintenant bois et deviens moi
Comme j'étais déjà toi


***


BERLIN


Deux boxers sur le fleuve
Les sex-shops bardés les néons roses et bleus

Ivre et dans la marche des
Nuits noires sans les ultimes qui savent
L’auberge les dessins obscènes
Blondes et belles qui passent
Comme Kevin K dans le fond

Berlin les ours de résine
Quand mon cuir fatigué
Je méandre dans
Les rues larges
R
D
A


***


COULEURS


Des couleurs absentes
Qui apparaissent
Incrustées
Façonnées par le feu

Le vert, le violet
S'invitent et illuminent

Ce soleil noir
Présent dans nos cœurs
Qu'importe les souffrances

L'existence
Des couleurs apparaissent
Quand se déchiffre se compose le réel
Qui éclate
De jaune
D'orange
D'ocre


***


LA CLE


Et les atomes envahissent
Tournoyer
Et on tombe
Laissant aux
Enfers
Pré-adamiques
Des vêtements gris

La clé
Je n'en ai pas besoin

S'agencent des mélodies
Sans l'harmonie
La sensation l'intuition
Je flotte sur les courants
Par les rivières

Et les notes pénètrent les atomes


***


A DEUX PAS


Des connexions
Tracent une ligne
Sinueuse dans le vide

Elle, lisant mais
Les rouges
Sans source ni concept
Connexions
Télépathiques découvrent
Les idées
Les fantasmes ailés

J’adhère à l’esprit
Qui
Jaillit dans
Un tumulte de silence