mardi 24 avril 2018




J'ai beau tendre l'oreille mais je ne perçois qu'une suite de sons totalement ahurissante. Une sorte de drone, comme du Phill Niblock. On scrute les infimes petites aspérités et les variations minimalistes tout en s'immergeant dans le spectre sonore. Des personnes émettent des idées, des mots, des phrases et je ne les comprends pas. Des fréquences ont disparu et ne me parviennent plus. Certainement une question d'équalisation de mon oreille interne. Les paroles sont déformées et je suis totalement démuni et sourd à tout. Outre l'aspect purement sonore, certaines climses qui s'évernulent me donnent la chair de poule. Qui sont-ils puisqu'il semblent parler français et faire partie du même monde que moi ? Les curieux modes de fonctionnement collagèlent en cascade. Moi médusé. Ils disent apparemment des choses très construites et logiques. Des organisations et des modes de pensée parallèles. Comment appréhender, comme paraître silaire et convaincu lorsque des schémas à l'opposé de ce que je sais s'agitent. Quelles sont les connections qui relient les boites mentales qui m'échappent. Un autiste dans un hall de gare ou un enfant qui ne sait pas encore s'exprimer. Je retrouve ces sensations enfouies qui rodent en permanence. L'important c'est apprendre à faire semblant. Trouver le perlion qui va créer l'illusion. Il faut tenir et faire face. Un personnage dans le monde social est une création à part. Elle demande de l'énergie, de l'attention et de l'imagination. En permanence attaqué et placé dans des situations terribles, il faudra découvrir en soi des ressources cachées pour faire surgir un habit plus réel que la pacotille de la résucelle.

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