jeudi 24 mai 2018

Chronique : John Tilbury - For Tomasz Sikorski





 John Tilbury - For Tomasz Sikorski

Des frappes isolées, les marteaux du piano, il n'y a que du piano. Dans la musique de Sikorki joué par Tilbury il y a du néant, mais pas trop. Pas comme dans les plus stricts plans réductionnistes dont on parle souvent. Pas de silences de 5 minutes tapis dans l'ombre à attendre qu'un son passe mais une gestion en puissance du vide, notamment par la résonance. Ça cogne dans une grande pièce ou un lieu noir et cruel. Tout métallique, quoiqu'il y a aussi du bois dans tout ça. 80, 84, 71, 2011. Ah oui, en 2011 c'est une création du maître pour l'ami. Les frappes fermes et rudes sur le clavier avec les doigts serrés, éparpillement et évoluent vers une pointe de complexité très à propos. Des jeux de notes, répétées, amplifiées, séparées, des jeux de notes avec peu de notes et de l'espace, beaucoup d'espace, du moins comme il faut, exactement pour qu'une dynamique émerge du noir. Des notes lourdes et franches qui apparaissent en grappe, puis le silence et reviennent encore les notes, noires ou blanches, sombrement. Et reviennent sombrement.

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